TROUVAILLE – LA DOUILLE

TROUVAILLE - LA DOUILLE

Tout ce qu’ici j’écris est vrai, puisque je l’ai totalement inventé !!

Oups, il manque la photo ! Merci de revenir bientôt

Cet objet est un morceau de douille de cartouche de chasse, précisément le culot.

Il a été trouvé sur la plage de V.-sur-M. à la fin de l’été 2008.

Son histoire est obscure et quelque peu embrouillée. La voici.

Le 27 septembre 1958, le jeune Hypolite B. entendit pour la première fois parler de chasse sous-marine.

Il en garda en tête une image personnelle mais forte. Mais plutôt personnelle.

Le 19 août 1969, il décrocha sans se faire remarquer le fusil de chasse de son grand-père qui reposait sur des supports muraux au-dessus de la cheminée.

Il prit une cartouche dans le tiroir de la cuisine (une seule cartouche, n’ayant envie de tuer qu’un seul poisson), enfila un maillot de bain, se munit d’un masque et d’un tuba et se dirigea vers la mer.

Depuis 11 longues années cette histoire de chasse sous-marine le hantait.

Caché par des rochers, il chargea le fusil et entra dans l’eau. Bien que gêné dans ses mouvements par le courant faible qui s’usait à transporter l’eau de la mer depuis ailleurs jusqu’à cet endroit, il réussit à mettre l’arme en joue face à un gros poisson curieux qui s’approchait.

Mais le fusil de chasse de la Manufacture de St Etienne n’est pas fait pour le même usage. Il déteste l’eau, qui lui occasionne des contraintes insurmontables dans le canon. Il explosa.

Dans l’explosion le poisson décéda.

Hypolite aussi.

On retrouva son tuba, un morceau de mâchoire, une rotule et un os curieux, et l’on admit que le reste avait été dévoré par les crevettes qui s’agitent toujours au fond de l’eau.

Et les crabes aussi.

Les restes du fusil, retrouvés peu de temps après et pas vraiment tout prêt du lieu de l’accident, furent gardés par le juge d’instruction chargé de l’enquête.

Lequel juge mourut à la chasse deux mois plus tard, se fracassant le crâne contre le tronc d’un magnifique hêtre, après avoir perdu l’équilibre en se prenant le pied dans un lapin attrapé au collet par quelque braconnier.

De la cartouche il ne restait rien que le culot en laiton.

Ce culot erra longtemps au fond de la mer, passant d’un estomac de poisson à un autre.

Puis il échoua sur une plage de sable plutôt gris, avec des traces de calcaire blanc et des bancs d’algues

C’est là qu’il fut trouvée en 2008, vers la fin de l’été (la photo en atteste). L’incroyable hasard est que ce fut un petit neveu (par son père) d’Hypolite B. qui prit la photo sans rien savoir de cette histoire. Par la même occasion il ramassa l’objet pour l’ajouter à sa collection de trouvailles de plage (une collection vraiment idiote et inutile).

Mais le juge d’instruction n’a jamais réclamé cette pièce à conviction, ce que tout un chacun comprendra facilement.

Finalement cette histoire est plutôt navrante.

Oups, il manque la photo ! Merci de revenir bientôt

   

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Henri-Pierre Juguet

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