Ecriture : Coaching et Atelier
Vous voulez écrire ? Vous écrivez déjà ?
Avoir un style, être capable d’exprimer exactement vos idées, c’est le minimum. Faire vibrer ceux qui vous lisent par vos mots choisis et votre style est à la fois un grand plaisir et l’assurance d’atteindre votre but..
Je crois fondamentalement qu’il ne faut pas écrire le texte que tout le monde est capable d’écrire ! L’intérêt du lecteur ne passe pas uniquement par la narration, mais passe aussi par une rigueur de l’écriture, par sa pertinence, par sa beauté.
Contactez-moi pour demander un coaching
ou pour plus de renseignements
Voici un exemple (inventé 😉 ) :
Le premier jet, brut, au fil de la plume
Après avoir récupéré mon argent chez le chef de chantier, je partis au marché de St Savien, au bureau des agents, en espérant y trouver l’un d’entre eux qui aurait quelque chose à me proposer. Après mainte consultation avec les différents agents s’y trouvant, qui à tour de rôle me demandèrent : deux ans, dix-huit mois, douze mois… d’avance à payer sur leurs différentes propositions, à raison de quatre cent ou quatre cent cinquante euros par mois. Je trouvai finalement un qui était plus abordable. Il me proposa une chambre à trois cent cinquante par mois et huit mois d’avance à payer. Je le suppliai de m’aider chez le propriétaire pour qu’il puisse laisser à six mois d’avance. Il me promit de faire de son mieux pour convaincre le loueur en ma faveur.
Après un premier travail d'amélioration
Après avoir récupéré mon argent auprès du chef de chantier, je me rendis au marché de St Savien, où étaient les bureaux de beaucoup d’agents immobiliers. J’espérais qu’on pourrait me proposer quelque chose à louer. Je discutai avec nombre d’entre eux mais ils me demandaient douze mois, dix-huit mois, jusqu’à deux années d’avance à raison de quatre cents ou quatre cent cinquante euros par mois. Je finis par en trouver un dont les propositions étaient à des prix plus abordables : une chambre à trois cent cinquante euros par mois et seulement huit mois d’avance à payer. Je le suppliais de m’aider auprès du propriétaire afin de le décider à m’accorder tout de même la chambre malgré la seule avance que j’étais en mesure de payer, c’est à dire six mois seulement. Il me promit de faire de son mieux pour le convaincre.
Ceci, bien sûr, est un travail de réécriture. Le but de ma formation est que vous puissiez dans un premier temps faire vous-même sur vos propres textes ce travail, mais surtout qu’à terme vous n’ayez plus besoin que ce travail soit aussi profond. Que dès la phase d’écriture vous ayez fait les bons choix de syntaxe, d’organisation de la phrase, de vocabulaire, de champ lexical. Vous verrez, avec un peu d’exercice (allez, je vais être franc : avec tout de même pas mal d’exercice …) vous serez capable d’acquérir déjà une belle maîtrise.
Vous n'êtes pas obligé de lire ce paragraphe, mais il explique comment et pourquoi on passe du texte brut au texte plus travaillé
Après avoir récupéré mon argent chez le chef de chantier VS Après avoir récupéré mon argent auprès du chef de chantier. CHEZ indique que c’est au domicile du chef de chantier, pas que le narrateur verra la personne en particulier ! L’argent peut être dans un placard, sur la table, entre les mains de l’épouse du chef de chantier. Tout ceci est bien improbable, la chose la plus « normale » est que le narrateur se fait remettre l’argent en mains propres par le chef de chantier. Il convient donc de préciser que c’est AUPRÈS de ce personnage que l’argent est récupéré.
Je partis au marché de St Savien, au bureau des agents VS je me rendis au marché de St Savien, où étaient les bureaux de beaucoup d’agents immobiliers. « Je partis » n’est pas très heureux. Et on ne part pas « à », on part « pour » un lieu. « Je me rendis » est plus élégant, il indique également qu’on est arrivé, et résume donc l’ensemble du trajet ; on peut alors envisager d’y accomplir l’action pour laquelle on est venu dans cet endroit, ce que ne permet pas obligatoirement la fomulation « Je partis » – car à ce stade du discours rien n’indique qu’on est arrivé ! « Au bureau » : non, puisqu’il y a plusieurs agents immobiliers. Il est donc plus que probable qu’il sont chacun un bureau, ce qui demande de mettre « bureaux » au pluriel. Préciser qu’il s’agit d’agent immobiliers (et non d’agents d’artistes, d’agents de change, etc.) permet de comprendre directement la situation. J’aurais d’ailleurs pu trouver, plutôt que « où étaient les bureaux » une formule plus élégante : « Où se situaient », « où se tenaient », « où l’on trouvait », etc.
Mais pourquoi être aussi tâtillon ?
En fait ce n’est pas du tout être tâtillon. C’est être précis, juste, c’est faire attention au vocabulaire que l’on emploie afin de se faire comprendre du mieux possible, à la construction des phrases pour que tout reste clair, à la cohérence du texte pour qu’on ne se demande pas pourquoi telle ou telle chose est dans la phrase. Quel que soit le texte !!! Et quel que soit le style de celui qui écrit.
Savoir travailler ainsi son texte (et bien plus profondément que dans mon exemple), c’est se donner la possibilité de choisir, de faire pencher son écriture dans un sens ou un autre, en un mot c’est se donner la possibilité d’avoir un style à soi, même dans les textes les plus courants. Il est bien évident que si on a des ambitions d’écrivain, un peu, beaucoup, ou passionnément, c’est tout simplement un minimum vital ! 🙂
La mauvaise place d’une virgule, l’emploi d’un mot pas très bien adapté, d’une adjectif qui sonne mal peut faire capoter votre discours, le rendre moins compréhensible. Il est préférable aussi que vos lecteurs admirent votre style, même s’ils se s’en rendent pas compte consciemment !
Si vous souhaitez plus de renseignements ou pour me demander un coaching,
contactez-moi ici